TDAH

Le Trouble du Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité/Impulsivité (TDAH)

La présence de difficultés d'attention ou de comportements impulsifs et agités ne constitue pas automatiquement un indicateur de TDAH. Bien que ces symptômes représentent le motif de consultation le plus fréquent en évaluation neuropsychologique, il convient de souligner que seulement quelques rares cliniques au Québec se spécialisent dans l'évaluation et le traitement de ce trouble.

Forte de plusieurs années d'expérience, la Clinique de psychologie TDAH Montérégie s'est établie comme une référence reconnue pour son expertise en évaluation diagnostique du TDAH. Par conséquent, nos professionnels se distinguent particulièrement par leur capacité à établir un diagnostic clair, complet et utile. Une approche rigoureuse permet ainsi de déterminer la cause réelle des symptômes d'inattention, d'agitation ou d'impulsivité, de même que des difficultés de fonctionnement observées chez nos clients.


Nous cherchons à comprendre les sources de vos difficultés dans le but d'établir un plan d'intervention clair et concret visant l'amélioration de votre bien-être et de votre fonctionnement quotidien. Nous pouvons ensuite vous accompagner dans chacune des étapes de sa réalisation. 


L’information contenue sur cette page répondra aux questions suivantes :

  1. Qu’est-ce que le TDAH et quels sont les critères diagnostiques qui permettent de l'évaluer ?
  2. Quelles sont les causes possibles du TDAH ? 
  3. Le TDAH est-il présent tout au long de la vie ?
  4. Quelles sont les conséquences possibles du TDAH ?
  5. Est-ce que ça vaut la peine d’être évalué(e) et traité(e) pour le TDAH ?
  6. Quels sont les traitements possibles pour le TDAH ?

Cependant, n’hésitez pas à nous contacter par courriel si vous avez d’autres questions. Il nous fera plaisir d’y répondre et de vous guider dans votre démarche. 


1. Qu’est-ce que le TDAH et quels sont les critères diagnostiques qui permettent de l'évaluer ?

Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental, c’est-à-dire lié au développement du cerveau et du système nerveux, qui touche environ 6% des enfants et 3% des adultes selon plusieurs études. Il y a plusieurs critères que l’enfant ou l’adulte doit remplir pour qu’un professionnel qualifié puisse poser un diagnostic de TDAH chez selon le DSM-5. Ces critères diagnostiques sont décrits dans l’encadré ci-dessous.

Critères diagnostiques du DSM-5 pour le TDAH

  1. D'abord, il doit y avoir présence de A.1 ou A.2 :

    1. (A.1) Chez l’enfant, au moins 6 des 9 symptômes d'inattention suivants (au moins 5 chez l’adulte de 17 ans et +) : 

      1. Ne parvient pas à prêter attention aux détails ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs, le travail, etc. ;

      2. A souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux ;

      3. Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement ;

      4. Souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs, ses travaux, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles ;

      5. A souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités ;

      6. Souvent évite, a en aversion, ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu (p.ex. lecture) ;  

      7. Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités ;

      8. Se laisse facilement distraire par les éléments de son environnement ou par ses propres pensées ;

      9. A des oublis fréquents dans la vie quotidienne (p.ex. livres pour faire les devoirs, rendez-vous) .

    2. (A.2) Chez l’enfant, au moins 6 des 9 symptômes d’hyperactivité/d’impulsivité suivants (au moins 5 chez l'adulte) :

      1. Remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur son siège, grouille ;

      2. Se lève souvent en classe, au bureau ou dans d’autres situations où il est supposé rester assis ;

      3. Court ou grimpe partout dans les situations où cela est inapproprié (sentiment de ne pas pouvoir rester en place à l’âge adulte) ;

      4. A souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir ;

      5. Agit souvent comme s’il était « monté sur ressorts» (p.ex. incapable de rester en place en classe, en réunion) ;

      6. Parle trop souvent ;

      7. Laisse échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée (termine les phrases de l’autre) ;

      8. A souvent du mal à attendre son tour (p.ex. pour parler ou en ligne) ;

      9. Interrompt souvent les autres ou impose sa présence (p.ex. fait irruption dans les conversations ou dans les jeux).

  2. Le début des symptômes doit se situer avant l'âge de 12 ans.

  3. Les difficultés doivent s'exprimer dans au moins 2 sphères de vie différentes.

  4. Ils doivent réduire la qualité ou nuire au fonctionnement de façon cliniquement significative dans au moins un environnement.

  5. Les difficultés rapportées ne doivent pas être mieux expliquées par autre chose, tel qu’un autre trouble neurodéveloppemental ou un autre trouble de santé physique ou de santé mentale.

 Si tous ces critères (A à E) sont remplis, on doit spécifier le type de TDAH que présente l’individu, c’est-à-dire :

  • De type mixte si les critères A1 (d’inattention) et A2 (d’hyperactivité/impulsivité) sont présents depuis les 6 derniers mois.

  • De type inattention prédominante si les critères A1 (d’inattention) sont présents depuis les 6 derniers mois, mais non les critères A2 (d’hyperactivité/impulsivité).

  • De type hyperactivité/impulsivité prédominantes si les critères A2 (d’hyperactivité/impulsivité) sont présents depuis les 6 derniers mois, mais non les critères A1 (d’inattention).

 On doit aussi spécifier le degré actuel de sévérité :

  • Léger : Le seuil minimal de symptômes est présent. Ils interfèrent de façon mineure avec le fonctionnement.

  • Modéré : Un nombre modéré de symptômes sont présents (entre léger et sévère). Ils interfèrent de façon modérée avec le fonctionnement.

  • Sévère : Presque tous les symptômes sont présents. Ils interfèrent de façon marquée et sévère avec le fonctionnement.

Toute personne qui a de la difficulté à se concentrer n’a pas un TDAH pour autant. Chez l’enfant ou l’adolescent, plusieurs questionnaires d’observations du comportement des tests neuropsychologiques et un entretien clinique exhaustif sont nécessaires pour évaluer le TDAH. Chez l’adulte, l'entretien clinique prend une place encore plus importante. L’entretien clinique permet notamment au professionnel de la santé de rechercher les symptômes spécifiques du TDAH dans l'enfance puis d’explorer si ces symptômes sont encore présents au moment de la consultation. Le TDAH est diagnostiqué seulement si les symptômes ont un impact fonctionnel. La recherche de problèmes associés est également essentielle pour établir un plan de traitement personnalisé et efficace. Certains tests neuropsychologiques peuvent aussi être administrés chez les adultes afin de mieux qualifier et quantifier les atteintes cognitives, pour permettre de travailler celles-ci spécifiquement en thérapie ou pour confirmer ou éliminer d'autres diagnostics possibles.


2. Quelles sont les causes possibles au TDAH ?

On peut diviser les principales explications qu'on retrouve dans la littérature scientifique sur l'étiologie (les causes) du TDAH en deux catégories : 

1. Les causes biologiques. On sait que le TDAH est une condition neurobiologique avec une forte étiologie génétique puisque l'héritabilité du TDAH est estimée à ±75%. Toutefois, un manque de constance ressort toujours dans les études scientifiques sur sa neuropathologie, c'est-à-dire que les résultats sont pour le moment jugés non concluants sur la ou les causes neurologiques exactes du TDAH. Deux principales hypothèses ressortent actuellement dans les revues de littérature sur le sujet. Le TDAH serait causé par 1) un déséquilibre dans les taux de certains neurotransmetteurs du cerveau (dopamine et la noradrénaline) et/ou 2) une activation différente lobe frontal, corps calleux, NGC (striatum), cervelet.       

2. Les causes environnementales. Les études montrent aussi que certains facteurs liés à l'environnement peuvent être associés au développement et à l'émergence du TDAH. Ces principaux facteurs sont 1) l'exposition au tabac ou à l'alcool durant la grossesse, 2) certaines complications avant et après la naissance comme la prématurité ou un petit poids à la naissance et 3) l'exposition à des toxines comme le plomb, les pesticides ou le zinc entre 0 et 3 ans.  

En somme, l'état des connaissances scientifiques actuelles indique que le TDAH serait causé par l'accumulation et l'interaction de plusieurs facteurs de risque biologiques et environnementaux


3. Le TDAH est-il présent tout au long de la vie ?

Oui, chez certaines personnes. Non, chez d'autres. Des études démontrent qu'approximativement 70% des enfants ayant un TDAH présenteront encore des symptômes significatifs à l'adolescence. Par ailleurs, environ 50% d'entre eux conserveront ces symptômes jusqu'à l'âge adulte, ce qui confirme la persistance du trouble chez une proportion importante des personnes diagnostiquées durant l'enfance. 

On considère que le TDAH est en rémission partielle quand :
       - Tous les critères du DSM-5 ont déjà été remplis dans le passé
       - L’individu ne présente plus suffisamment de symptômes au cours des 6 derniers mois pour remplir les critères diagnostiques
       - Les symptômes encore présents altèrent le fonctionnement social, scolaire ou professionnel de manière significative.      

4. Quelles sont les conséquences du TDAH ?

Selon l’alliance canadienne des ressources sur le TDAH (CADDRA), les enfants et adolescents avec un TDAH ont davantage de chances d'avoir :

  • Des difficultés d'apprentissage,
  • Des difficultés de comportement et d'opposition,
  • Des conflits avec leurs pairs,
  • Des difficultés du développement moteur,
  • De l'anxiété élevée,
  • Des problèmes de langage,
  • Des symptômes dépressifs.

L’impact d’un TDAH non diagnostiqué et non traité chez les enfants et les adolescents est particulièrement marqué à l’école (CADDRA)

  •  

  • 90% ont de mauvais résultats scolaires ;

  • 25 à 40% risquent de reprendre au moins une année de scolarité ;

  • 25 à 50% ont besoin de services spécialisés, même après leurs études secondaires ;

  • 10 à 18% sont renvoyés de l’école.

  De telles difficultés engendrent des risques beaucoup plus grands :

  • D’abandon scolaire ;

  • De faible scolarité ;

  • D’un moins bon niveau de vie à l’âge adulte (emploi, salaire, etc.).

Chez les adultes avec un TDAH, le fonctionnement quotidien reste surtout altéré par les difficultés attentionnelles, la désorganisation et par l’impulsivité. Les adultes avec un TDAH non traité ont davantage de chances d'avoir ces difficultés :

  • Perte d’emploi ou sous-performance professionnelle,
  • Abandon académique,
  • Niveau de vie (carrière, emploi, revenus, etc.) inférieur à la moyenne,
  • Problèmes avec la justice,
  • Accidents de voiture,
  • Problèmes relationnels,
  • Faible estime de soi,
  • Sentiment de sous-performance.

5. Est-ce que ça vaut la peine d’être évalué(e) et traité(e) pour le TDAH ?

Une méta-analyse récente portant sur 351 études réparties dans le monde démontre que des bénéfices significatifs sont présents chez 72% des personnes avec un TDAH qui sont diagnostiquées et traitées, et ce, tant à l'enfance qu'à l'adolescence et à l'âge adulte.  

De nombreux parents observent que leur enfant, adolescent ou jeune adulte ne performe pas selon son potentiel académique, présente des troubles comportementaux ou vit des difficultés sur le plan social. Ces jeunes peuvent également se dévaloriser ou éprouver une détresse importante, notamment de l'anxiété ou des symptômes dépressifs. Face à ces préoccupations, les familles consultent pour mieux comprendre l'origine de ces difficultés et identifier des solutions concrètes.

Dans ce contexte, l'évaluation permet de déterminer dans quelle mesure les difficultés d'attention, l'agitation ou l'impulsivité peuvent expliquer les problèmes observés. Cette démarche diagnostique sert également à différencier ce qui relève effectivement du TDAH de ce qui pourrait s'expliquer par d'autres facteurs tels que le développement cognitif, les habiletés langagières, les troubles d'apprentissage, le développement affectif ou d'autres conditions de santé mentale.

Parallèlement, certains adultes entreprennent une démarche d'évaluation après s'être reconnus dans les descriptions et symptômes du TDAH. Cette prise de conscience survient parfois suite au diagnostic et au traitement bénéfique d'un proche. Ces adultes cherchent alors à vérifier si leurs propres symptômes peuvent s'expliquer par le TDAH et si des options thérapeutiques existent pour eux.

Il est important de noter que plus de la moitié des personnes souffrant de TDAH ont aussi un ou plusieurs troubles associés, tels que des troubles d'apprentissage, des troubles de l'humeur, de l'anxiété, des comportements d'opposition, des traits de personnalité pathologiques ou des problèmes de toxicomanie. C'est parfois l'apparition de ces difficultés secondaires qui motive la consultation initiale, plutôt que la reconnaissance directe des symptômes du TDAH lui-même.


6. Quels sont les traitements possibles pour le TDAH ?  

Le traitement du TDAH débute par la confirmation du diagnostic. Il est essentiel que la personne concernée - qu'il s'agisse d'un enfant, d'un adolescent ou d'un adulte - ainsi que sa famille et ses proches comprennent la nature de ce trouble.

Une approche de gestion plutôt que de guérison

Une fois cette compréhension établie, plusieurs approches thérapeutiques deviennent envisageables. Cependant, il est important de préciser qu'il n'existe aucun traitement permettant de guérir définitivement du TDAH. Les interventions, qu'elles soient pharmacologiques ou non pharmacologiques, visent plutôt à réduire l'intensité des symptômes pour améliorer le fonctionnement au quotidien.

En effet, le TDAH est généralement une condition qui persiste tout au long de la vie. Par conséquent, chaque période de transition ou de changement peut nécessiter des ajustements dans les stratégies de compensation ou une révision des approches thérapeutiques choisies. Ces adaptations peuvent inclure, par exemple, la réévaluation de l'utilité d'une médication ou le recours temporaire à un accompagnement spécialisé en coaching.

Les principales approches disponibles pour le traitement du TDAH sont présentées dans l'encadré ci-dessous.

Principales approches dans le traitement du TDAH

 On regroupe les approches thérapeutiques pour le TDA/H en deux grandes catégories :

  1. Approches pharmacologiques. Il s’agit de consulter un médecin qualifié en TDAH qui pourra effectuer un examen médical et évaluer avec vous la possibilité de mettre en place un traitement à l’aide de médicaments qui peuvent permettre d’atténuer les symptômes du TDAH et d’améliorer votre fonctionnement quotidien. Le médecin est le seul professionnel qui a le droit de prescrire des médicaments.

Les catégories suivantes de médication sont disponibles au Québec pour le traitement du TDAH.  

Les médicaments psychostimulants

À base d’amphétamines

Dexédrine

Adderall XR

Vyvanse

À base de méthylphénidate

Ritalin

Biphentin

Concerta

Foquest

Les médicaments non psychostimulants

Inhibiteur sélectif du recaptage de la noradrénaline

Stattera

Agoniste sélectif des récepteurs adrénergiques

Intuniv XR

 

Chaque médicament a ses propres caractéristiques ou particularités ainsi que son propre mécanisme de libération et son propre mécanisme d’action. Leur stratégie de mise en place, les posologies qui seront utilisées, leur durée d’action, leurs possibles effets secondaires et leurs bénéfices potentiels varient donc d’un médicament à l’autre, mais aussi d’une personne à l’autre. Certaines variables individuelles (p.ex. la vitesse à la laquelle une personne métabolise le médicament) peuvent aussi avoir une influence sur la réponse de chaque personne à ces médicaments.

N’hésitez pas à consulter votre médecin traitant pour obtenir plus d’informations. Il pourra répondre à vos questions ou vous référer vers un médecin qualifié en TDAH. Vous pouvez également visiter le site du CADDRA (www.caddra.ca).

 

  1. Approches non pharmacologiques.  Elles sont importantes puisque des études indiquent que 22% à 50% des symptômes du TDA/H persistent même avec une médication. 
  • Coaching individuel spécialisé en TDAH. Il s'agit d’un suivi individuel avec un professionnel qualifié qui aide à mettre en place efficacement des accommodements, stratégies et outils de compensation permettant de pallier les symptômes d’inattention, d’agitation et/ou d’impulsivité.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   
  • Psychothérapie. Un soutien en psychothérapie peut aussi être proposé, si pertinent. L'approche doit être structurée, concrète et appliquée au quotidien, tant chez l'enfant que chez l'adulte. La psychothérapie est particulièrement utile pour le traitement des troubles associés au TDAH, tels que l'anxiété ou la dépression.
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